Le numérique, ce n'est pas l'Amérique
" L'interne social, aujourd'hui, semble s'être mué progressivement en individualisme social. .../... Pour exister, l'individu numériquen tyrannisé par le temps, doit produire, consommer et relayer de l'information. Il lui semble d'ailleurs que le temps pendant lequel il ne produit ni n'absorbe aucune information sera décompté de son capital social. Le syncrétisme "urgence-omniprésence" l'oblige à tout savoir, à tout commenter, à tout noter, à répondre à toutes les sollicitations, à avoir toujours raison, tout de suite. Impossible pour un individu normalement constitué de répondre à des contraintes aussi fortes. Certains abandonnent, d'autres s'acharnent, avec le "clic de plus" pour seul espoir de remplir leur fonction de producteur d'information et en définitive leure existence subalternisée."
"C'est alors que la misère numérique s'installe, l'addiction aussi (...)"
"J'ai (...) le sentiment que la sphère 2.0 confine plus souvent à l'indigence collective qu'à l'intelligence. Peut-être est-ce une mauvaise passe ? je pense que oui, car l'intelligence du réseau a toujours démontré que, pendant qu'une idée s'institutionnalise sur Internet, quelque chose de véritablement nouveau est déjà en train de germer."
"Rebonds" de Didier Heiderich, consultant en communication, dans Libération du 19 mars 2007.
Je me sens tout à fait en phase avec ce monsieur qui me donne l'envie de mettre en ligne un petit texte que je laisse dormir depuis quelques semaines dans mon placard.